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Livre d'Or

Hossein Bou Hanek Bey (septembre 1792 - janvier 1795)

Dar oum ennaoumIl s’attaqua à tous ceux qui avaient soutenu par les armes son prédécesseur. Mais, Conseillé Par les plus sages de son entourage, il fit table rase du passé et oublia ses rancoeurs. De ce fait, il acquit la confiance et l'adhésion des plus proches de Salah Bey. Son makhzen fut constitué d'éléments valables pris avec impartialité de tous les bords. Il confia la charge de Khalifa à Mohammed Chérif fils de Ahmed Bey El Kolli celle de kaïd dar à Redouan Khodja qui occupait ce poste sous Salah Bey celle de bach kateb à Ben Djelloul et à Ben Slama ; celle de bach seîyar à Ben Zekri, et celle de bach saïs à un autre zekri.

Le Khalifa Mohamed Chérif, marié à Rekiya Bent Gana, profita des pouvoirs que lui conférait sa charge pour avantager ses beaux parents en diverses occasions. Le bey, se laissa entraîner dans les luttes partisanes. Il s'attaqua aux Bou Okkaz et à Ben Djellab de Touggourt.

On se souvient que Salah Bey avait fait relâché les quatre frères de Ben Djellab pour obtenir la paix dans cette région n'ayant pu imposer l'implantation des Ben Gana. Mohamed Chérif s'ingénia à monter, contre le sultan Si Brahim de Touggourt, ses trois frères à qui il promit individuellement aide et appui matériel. L'aîné, Mohamed, se montra plus actif que ses frères. Une guerre civile éclata entre les partisans de Si Brahim soutenu par son beau père cheikh el Arab Debbah et son frère Saïd, et les Ouled Moulat partisans de Mohamed.

La situation était telle quand un incident survenu à El Djazaïr entre le dey et le consul de France Vallière allait bouleverser la composition du diwan. En effet le représentant français se plaignant de l'attitude du bey de Qacentina hostile, disait il, au personnel des Etablissements de La Calle, amena le dey à prendre des sanctions en l'encontre de ses hauts fonctionnaires dont le bey de l'Est. Hossein Bou Hanek, devenu impotent à la suite d'une grave maladie qui lui ôta l'usage des jambes, ignorait en réalité ce qui se passait dans sa province pour avoir abandonné le pouvoir à ses subordonnés. Il fut étonné des accusations portées en son encontre, et quand les chaouchs se présentèrent à Dar el Bey porteurs de sa condamnation, il se laissa transporter sans récrimination jusqu'à la prison où il fut étranglé.

Son corps fut enterré dans la mosquée de Sidi Lakhdar à côté de la tombe de son père (samedi, 9 du mois de radjeb de l'année 1209, c'est à dire la nuit du vendredi au samedi 30 janvier 1795).

On doit à Hosseïn Bou Hanek Bey l'agrandissement du palais Dar el Bey et l'achèvement du pont El Kantara. Il avait laissé un fils prénommé Hassouna qui mourut d'une manière tragique en 1799. (Après une chasse à la campagne, il passa au retour par le pont d'El Kantara. Pour aller plus vite il piqua sa monture. Celle ci fit un tel bond en avant qu’elle se précipita avec son cavalier dans le ravin. Son corps fut enterré à Sidi Lakhdar aux côtés des siens).

Hossein Bou Hanek fut remplacé par Mostefa Ben Sliman El Ouznadji.

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