Accueil
Remerciements
Préambule
Introduction
Le Beylik
Organisation
Intronisation
Le Makhzen
L'Administration
La Justice
Le Culte
L'Economie
La Force Publique
Les Propriétés
Biographies
La Colonisation
La Résistance
La Chute du Beylik
Capitulations
Points de Vue
Documents
Liens
Bibliographie
Contact
Livre d'Or

Préambule : Un peu d'histoire ...

Les Turcs fûrent d'abord des mercenaires au service des khalifs abbassides et des sultans sassanides.

Lorsque Orkhan et son fils Othman conquirent, pour leur propre compte les provinces de Lycie (Karamanie) de Phrygie en chassant les Grecs du Pont Euxin, ils choisirent comme capitale Brusse, puis Istambul, après son occupation par Mohamed le Conquérant en 1453. Les premiers guerriers ghazis engagés dans ces troupes étaient issus de tribus diverses venues d'Asie Centrale. C’était une bande de nomades batailleurs, une organisation spontanée qui s'était choisi un chef et que n'importe qui pouvait rallier.

Elle assimilait les hommes et les femmes, faits prisonniers dans les exploitations agricoles qu'elle pillait ainsi que des recrues gagnées au combat avec des bandes rivales. Son objectif essentiel était l’acquisition de richesses, Aussi, le pillage au cours des razzias et le butin fait étaient un droit sacré pour chacun.

Istambul. Croquis du 16 e siècle.Les sultans turcs entrèrent dans les annales de l'histoire en tant que chefs de Horde de Ghazis. La plus part d’entre eux furent d'actifs chefs de guerre qui quittaient leur capitale au printemps pour faire campagne et ne revenaient qu'en fin de l'automne, les mules chargées de butin. Même lorsque l'Empire othoman eut acquis sa grandeur et fut gouverné au moyen d'un système administratif structuré, le Sultan demeurait presque continuellement en guerre pour permettre de répondre aux exigences d’une armée constituée dans cet état d'esprit.

Quelqu'un a dit : « Ce n'est pas un Etat mais un vaste campement qui ne connaissait de stabilité qu'en hiver... ».

cavaliers SpahisTout avait commencé avec les premiers hommes qui avaient constitue l'armée. C'étaient des cavaliers "spahis" formant une horde qui s'abattaient sur l'ennemi comme des faucons sur leurs proies, ou qui le pourchassaient comme une meute à la poursuite d'un gibier. Ces spahis constituèrent une classe solidaire, indisciplinée, exigeante, d'une grande valeur militaire, mais politiquement instable et incertaine.

Les sultans ont jugé nécessaire d'équilibrer et de maîtriser leur turbulence et leurs ambitions politiques par un nombre accru d'administrateurs et par l'existence d'un autre corps, celui de l'infanterie, fidèle à tout épreuve. Ils instituèrent la « levée d'enfants » âgés de sept à quinze ans, dans les pays conquis, et offrirent la possibilité à tout chrétien fait prisonnier devenu musulman de s'enrôler dans l'armée et grimper tous les échelons sans handicap si ce n'est celui de sa propre valeur.




ArroudjKhair eddine Les premiers hommes qui avaient constitué l'armée de Baba Arroudj et Khair-eddine étaient, dans leur grande majorité, des prisonniers de guerre convertis, ou des aventuriers qui avaient embrassé l'islam par esprit d'aventure. Hassan Agha était Sarde ; Hassan Corso était Corse, Ali Pecchini était Vénitien, El Euldj Ali (Pichali) était italien, etc...

Les frères Barberousse étaient de parents d'origine grecque nouvellement convertis. Ils firent de leurs hommes acquis à la cause othomane, de fidèles serviteurs de l'Empire qui combattirent leurs ex coreligionnaires sans la moindre hésitation et regret. Mais, étant donné, la tradition originelle de l'armée turque, ils n'hésitaient pas à faire des prisonniers qu'ils revendaient, à saccager une ville, un port, une contrée, pour s'emparer d'un butin.

 

Marin turc du 16e siecle.Spahis au galop.

La "levée d'enfants" fut surtout pratiquée dans les pays balkaniques. Les sultans les firent élever avec soin à l'ombre du trône et de l'Islam pour en faire les défenseurs de l'Empire et de la religion. Qu'ils fussent versés dans l'administration ou dans l'armée, ils accomplirent toujours leur devoir avec abnégation envers le sultan qu’ils appelaient "Notre Père".