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Livre d'Or

Bienvenue dans l'histoire du Beylik de Qacentina

Ils étaient maîtres du pays mais sans le posséder. Ils y demeurèrent plus de trois siècles et le perdirent par ce qu’ils ne possédaient que le pouvoir. Celui-ci disparu, l’édifice s’effondra comme un château de cartes. Ceux qui demeurèrent en Algérie, Turcs ou Kulughlis, avaient de solides attaches…et pour beaucoup d’entre eux, ils ne connaissaient d’autre patrie que ce pays qui a vu mourir leurs ancêtres.

Mais comment expliquer qu'une poignée de turcs, soldats et fonctionnaires, aient pu se maintenir plus de trois siècles dans un pays où la population était mille fois plus nombreuse ?

Cette population n'était certes pas entièrement conquise, ils eurent à combattre plusieurs révoltes et ne réussirent jamais à mater les soulèvements populaires, mais ces pages dévoilent peu à peu leurs stratégies de domination, celle qui consiste à gouverner "l' indigène par l' indigène", à utiliser les tribus, exploiter les zizanies, créer des clans et les pousser les uns contre les autres, encourager des parents ambitieux pour briser la puissance des grands cheikhs, susceptibles de les gêner.

Voici donc comment, une bande de nomades batailleurs, partie des provinces de Karamanie et de Phrygie, dont l'objectif essentiel était l'acquisition des richesses par le droit sacré du pillage au cours de razzias, entrait dans les annales de l'histoire en tant que chefs de Horde de Ghazis. Les cavaliers Spahis fûrent leur première armée.

Denis Mourad Chetti


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. Photos et images sont libres de droit. Mai 2003.