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Livre d'Or

Kara Mostefa (fin janvier 1818)

rue MorlandTurc d'origine. Dès son installation, au lieu d'oeuvrer à apaiser les esprits, à chercher à gagner à sa cause toute la milice sur laquelle repose la réalité du pouvoir, au lieu de se servir du makhzen pour asseoir et consolider sa position, Kara Mostefa se livra sans distinction à une répression féroce.

Aussi cupide que vindicatif, il fit tomber en quelques jours plusieurs têtes et parmi les personnalités les plus importantes, tout aussi bien pour en tirer vengeance que pour s'accaparer de leurs biens. « Il fit arrêter le fils Bel Attar, membres du makhzen, et leur réserva une mort étrange. Par ses ordres, un menuisier confectionna des pieux d'une certaine dimension, et lorsque les instruments de supplice furent prêts, on conduisit les prisonniers sur la place du marché et on les empala en présence d'une foule immense de curieux qu'avait attirée l'étrangeté du spectacle. Ces infortunés rendirent soupir, en proie aux tortures les plus atroces »« Les derniers beys de Constantine » par Vayssettes~ Revue Africaine n 27, p. 100.

En dépit du mécontentement général, en prononçant la mort pour les uns, l'exil pour les autres, tel que le fit li Khodja Pacha à Alger, il souleva la réprobation unanime des civils et des militaires. Le dey, saisi de ces plaintes et mis au courant de la grosse fortune qu'il amassa en peu de jours, prononça sa déchéance et désigna Ahmed El Mamlouk en son remplacement.

Il ne fut pas difficile au nouveau bey, dès son arrivée à Qacentina, de se saisir de Kara Mostefa et de le faire jeter en prison puis de le livrer aux chaouchs. La fortune amassée dans le crime et dans le sang Passa immédiatement entre les mains du nouveau venu, du pacha et de la milice.

Son gouvernement dura un mois.

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