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Livre d'Or

M'Hamed Ben Daoud El Mili Bey (août 1818 - mai 1819)

Galerie du Palais du Bey.Il avait été agha nouba de la petite garnison de Mila ; ce qui lui valut le nom d'El Mili. Il eut aussi le surnom de Bou Chetabïa parce qu'il avait inventé une hache au tranchant large et affilé pour servir d'instrument au bourreau (1).

(1) Les premiers qui ont été exécutés à l'aide de cet Instrument de mort furent : Driba Mordjan, Chef des gardes du Harem ; Tahar Zemmouri, secrétaire de Kaïd Dar pour un détournement de fonds ; Slimane Ben Dali, agha daïra. Vayssettes Ouvrage cité, p. 349.

Il venait à peine d'être nommé kaïd el ouassi quand il reçut le firman d'investiture ; il n'avait pas encore rejoint son poste.

Il composa son makhzen de la manière suivante : Hadj Ahmed Ben Mohamed Chérif, Khalifa ; Youcef El Mili, kaïd dar ; Maâmar Bel Ahrèche, agha deïra ; Naâmet Allah (frère du bey), kaïd el ouassi ; Belkacem Ben Mezhoud, bach serradj ; Mohamed Zouaoui Ben Djelloul, bach kateb ; Ali Ben Merikhi, bach seiyar.

M'Hamed El Mili poursuivit la politique de son prédécesseur en se rendant dans les Ziban et le Zab.

A Biskra, les relations entre les deux cheikhs el Arab, Bou Okkaz et Ben Gana ne s'étaient guère améliorées. Ni l'un, ni l'autre ne chercha cependant à supplanter l'autre, malgré l'existence d'une garnison turque mise localement au service des Ben Gana. Au fil des années, ceux ci s'étaient constitués des biens considérables en palmeraies, troupeaux de chameaux, de chevaux et de moutons. Ils purent, de ce fait, entretenir un goum important et bien équipé, et s'attacher des partisans toujours prêts à leur venir en aide. Ils servirent tous les beys avec diligence et en toutes circonstances.

A Touggourt, la situation était tout autre, La lutte entre les factions entretenue par les membres d'une même famille semait la division et jetait partout la désolation.

Le bey ne jugea pas opportun d'intervenir directement à Touggourt, il porta ses efforts sur les régions ouest du Zab où les populations avaient anéanti la colonne turque chargée de la collecte des impôts. Les troupes beycales renforcées par les goums de Ben Gana et de Bou Okkaz, s'abattirent comme des sauterelles sur cette région, mettant le feu aux mechtas, exécutant hommes et femmes surpris dans les douars ou rodant dans les oasis (2),

(2) Au nombre des morts enregistrés dans les rangs des troupes beylicales, il y eut Maâmar Bel Ahrèche, agha daïra. Il fut enterré à Tolga, à l'endroit où reposent les cendres de Sidi Ali ben Amor.

Après un mois de répression, précédée d'un riche butin considérable, la colonne reprit le chemin de Qacentina via Biskra. La vente partielle de ce butin qui mit toute une région dans un dénuement complet enrichit les principaux des dignitaires du makhzen et de la milice, ainsi que le Trésor public destiné au denouche. Au printemps suivant (1819), le bey se rendit à Alger pour s'acquitter en personne du tribut. Comme de coutume il remit à tous les dignitaires du diwan, chacun selon son rang, des cadeaux d'une grande valeur ; Ceux du pacha les dépassaient tous en qualité et en quantité. Après un séjour de huit jours comme il était d'usage, il reprit le chemin de retour. Mais, à la première étape, deux chaouchs se présentèrent en son camp et procédèrent à son arrestation. Il fut conduit à Cherchell où il fut assigné à résidence (3).

(3) À la chute d Alger en 1830, il se réfugia à Constantine qu'il quitta en 1837.

Il fut remplacé par Brahem Ben Ali appelé El Gherbi.

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